Les trois cerveaux l’HYPNOSE docteur Mireille MEYER

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Introduite par Paul MAC LEAN en 1969, cette notion définit trois cerveaux distincts, qui seraient apparus successivement au cours de l’évolution de notre espèce. Elle repose sur le faite que l’évolution du cerveaux humain s’est faite en plusieurs étapes, des sortes de « strates » comparables aux écorces successives d’un arbre et correspondant à l’apparition sur la terre des différentes classe d’animaux.

REPTILIEN

Apparu le premier dans l’évolution de l’espèce (il y a 400 à 500 millions d’années), le « cerveau reptilien » est la structure la plus ancienne de notre cerveau, situé le plus profondément . Il est ainsi appelé car il correspond à celui dont disposent encore amphibiens, poissons et reptiles. il est par exemple à l’origine de la ponte des poissons , des migrations de certains oiseaux.
Il est dit « primitif » car il est responsable de l’instinct de survie et de conservation, des besoins vitaux (nourriture, sommeil, reproduction…)Lieu des fonctions physiologiques de base (respiration, battement du cœur, tension artérielle, température…), il nous protège en maintenant la stabilité de ce qui est sécurisant pour lui. Ici siègerait le premier niveau de l’inconscient. pas d’intellect ni d’émotion – ses comportements ont stéréotypés préprogrammés ! En cas de stress, il connait deux solutions : l’attaque ou la fuite!
Ce cerveau possède la capacité d’apprendre par conditionnement. Il n’a aucune notion du temps : pour lui, tout est « présent ». Ainsi, même les expériences vécues lorsque nous étions enfants restent stockées là, considérées comme actuelles, présentes. Les comportements induits par ce cerveau ne peuvent ni évoluer ni s’adapter à une situation, et sont à l’origine de la plupart des conflits intérieurs chez l’adulte.

LIMBIQUE

Plus récent dans notre évolution, il est apparu avec les premiers mammifères, il y a environ 100 millions d’années. Comme le précédent, il ferait partie de notre inconscient. Il aurait la capacité de mémoriser les choses agréables et désagréables à l’origine de nos émotions et jugements de valeur. Il déclenche les réactions d’alarme du stress et filtre ce que nous pensons possible ou non dans la vie. Ainsi, il est le siège de nos « idées sur la vie », de nos croyances. Les apprentissages sont donc difficiles pour lui, il préfère les données simple. Créatif, il peut générer de la nouveauté en synthétisant de l’ancien (souvenir). selon les moments et les expériences de la vie, il peut s’allier avec le cerv reptilien ou avec le troisième cerveau.

NEOCORTEX

Résultat de la troisième et dernière phase de l’évolution, cette structure est la plus récente et située en périphérie du cerveau. Elle n’aurait que 3 millions d’années, date d’apparition es Australopithèques africain bipèdes (la position debout implique un développement accru du cerveau ). C’est elle qui prend le plus de place en nous et que nous considérons comme notre « moi », car il s’agirait de notre partie consciente, correspondant véritablement au cerveau humain. Là se situe notre intellect, le siège du raisonnement logique, du langage, de l’écriture, de l’anticipation des actes. Ce troisième cerveau peut donc analyser, faire des comparaisons, et même avoir des pensées abstraites. Il crée aussi l’impression de distance ainsi que la sensation de « temps »: passé, présent, futur. Le néocortex apprend et évolue sans cesse.

LEUR FONCTIONNEMENT

le cerveau reptilien passe son temps à refaire tous les jours la même chose, à condition qu’elle soit sans risque pour la vie. C’est très sécurisant pour lui! Il vit donc le changement comme un traumatisme.
Lorsque les objectifs des cerveaux reptilien et limbique sont identiques, tout va très bien. c’est pour cette raison qu’il est confortable d’avoir un travail stable, de vivre tous les jours au même endroit, de manger à la même place à table, de vivre avec un compagnon fidèle…
Lorsqu’une personne décide de changer, elle le fait avec son néocortex. L’alliance se fait alors en néocortex et cerveau limbique, créant ainsi un conflit avec le cerveau reptilien. Celui-ci se rebelle donc, et tente de faire peur à notre cerveau limbique afin de regagner son soutien, créant un dialogue intérieur répétitif que nous connaissons tous : « tu ne pourras pas », « tu n’arrives jamais à rien », etc.

Ces phrases, prononcées dans le passé par nos parents et éducateurs, ont été stockées par le cerveau reptilien, qui prend alors en quelque sorte la place de nos parents et s’en sert aujourd’hui pour se défendre. Cela provoque notre malaise.
Pour améliorer la situation et accéder sans mal-être au changement désiré, il est nécessaire d’établir une bonne communication entre notre conscient (néocortex) et notre inconscient (reptilien et limbique). L’hypnose est ici une méthode particulièrement indiquée.